nom & prénom ; Suh Hyo Jin
date de naissance & âge ;23 juin && 19 ans
nationalité ; Coréen
race ; Humain
orientation ; Heterosexuel
dortoir & année ;D && 3ème Année
métier ; Pianiste dans un bar
groupe ; D =)
poste vacant ; Non
célébrité ; Jang Geun Seok

Jusqu'à aujourd'hui il avait toujours été avec sa petite sœur. Si celle-ci n'était arrivé qu'un an après lui, il n'avait pas souvenir d'avoir vécu seul un jour. C'était le genre de relation que beaucoup de frère et sœur auraient envié, c'était le genre de relation qui était naturel chez eux. C'est le genre de relation qui n'existe plus. C'est le genre de souvenir qu'on chérit à s'en faire du mal, mais qu’on n’arrêtera pas de chérir sous peine de voir son cœur disparaitre et de voir son sourire faux se détruire. C'est une douleur que l'on garde pour avancer voila tout.

25 apr. [Hyo Jin : 4ans]

Les notes tournaient doucement. Elles s'entrelaçaient et formaient cette magnifique mélodie qui avait endormie les enfants. La famille Suh avait tout pour être heureuse. Assez d'argent pour vivre, le père dirigeant une entreprise de cosmétique d'une main de fer dans un gant de velours, la mère orfèvre réputée, et puis il y avait leurs enfants. Hyo Jin le premier né et tout juste âgé de quatre ans. Hyo Jin, gamin souriant et attentionné. Gamin parfait sans doute. Rien d'autre à dire. Et puis il y avait Mee Joo, Mee Joo petite princesse de la famille et surtout princesse et reine dans le cœur de son frère. Un magnifique portrait de famille en soit. Hyo Jin était certes un enfant turbulent mais pas de quoi en faire un drame. A la maternelle tout ce passait à merveille, rien n'aurait pu être aussi merveilleux pour cette famille. Et tandis que Madame déposait les clefs sur le meuble d'entrée, son mari était parti réveiller cette jeune fille qui s'occupait des enfants. Quelques questions furent posées et vite répondues, et la dernière retint alors l'attention de Madame.

« Ils sont adorables. Ils ne se lâchent pas la main et se font des bisous tout le temps. »

Un sourire attendri se dessina alors sur les lèvres tandis qu'elle portait Mee Joo jusqu'à la chambre de son fils. Il semblait que l'enfant ne dormait bien que dans la chambre de son frère. Adorable. Son mari ne tarda pas à la rejoindre dans la chambre portant leur enfant qui n'était même pas dérangé par le fait de dormir le ventre à l'air, ou encore la télécommande en main. Bien trop innocent pour ce monde. Une fois les deux petits couchés dans le lit, l'objet récupéré la berceuse réinstallé dans la chambre, les lumières s'éteignirent sur un paysage qu'on verrait encore bien des années plus tard, au grand regret des parents, bien plus occupés qui verraient leur enfant grandir au loin dans un monde où l'argent corrompt tout.

10 oct. [Hyo Jin : 16ans]

« Oh my Juliet ... »

Hyo Jin ne cessait de chantonner cette chanson qu'il avait entendu, sans doute parce que le prénom Juliet se glissait souvent dedans, sans doute parce qu'elle allait avec la mélodie qui se diffusait dans le salon. Mais il semblait que mademoiselle sa sœur ne l'entendait pas, puisqu'elle continuait de danser sur le parquet, son corps se mouvant avec grâce sur la musique de la berceuse qu'il connaissait par cœur tellement il l'avait entendu. Mais ça ne le dérangeait pas. Assis sur le rebord de sa fenêtre, peignant le ciel qui lui faisait grâce, il regardait le corps de cette jeune femme brune, se mouvoir encore et encore. Un pied puis l'autre… Tournoyer… Tendre les bras… Les lever vers le ciel, puis les rabaisser. Un pied puis l'autre... Tournoyer ! Laisser la musique entrer en eux. La symphonie de sons, d'accords, de notes… La beauté d'une rapsodie, celle de son cœur. Fermer les yeux… et rêver ! Sourire aux étoiles… Contempler ses rêves, s'en abreuver. Imaginer. Danser… Virevolter. Fermer les yeux… Sourire, encore et encore. Tout va bien. Serrer ses bras contre son torse… Tournoyer… Son rêve est réalité. L'imaginaire est le réel… Fermer les yeux… Ce n'est plus un rêve… Mee Joo ouvrit les yeux et lui lança l'un de ses plus beaux sourires. Et il s'en abreuva tandis qu'il attraper sa main, la faisant tournoyer légèrement sa robe virevoltant autour d'elle. Rire… Chanter… Danser… Tournoyer ! Un pied, puis l'autre. Regarder les étoiles. Des étoiles de souvenir. Garder les yeux ouverts. Vivre son rêve en étant éveillé. Sourire furtif. Tournoyer ! Écouter la musique. La musique de ses souvenirs. Danser ! Vivre un rêve éveillé. Voir ce qu'il n'a jamais vu… Vivre ce qu'il a oublié… Tournoyer ! Fermer les yeux… Et rêver ! La danse avait toujours eu cet effet sur Mee Joo, et sur lui en voyant sa petite sœur danser. Elle dansait parce qu'elle ne savait faire que ça. Dans la maison familiale, elle continuait de danser, et lui de rire, sourire et chanter et peindre. Leurs parents ne s'inquiétaient même plus de les voir ensemble. Parce qu'une étoile avait veillé sur eux très tôt et parce qu'ils n'étaient plus souvent là. Ils s'étaient élevés seuls, voila tout.

« Allez, on la remet !! Encore Doudou !!
- Hyo Jin, Mee Joo je t'en supplie, oublie ce surnom affreux. Et non le mécanisme va se casser à force.
- Jin !! Soit gentil !! Je veux encore danser ... Et avoir une glace à la fraise, et du chocolat et ...
- J'ai compris, le frigo est toujours à la même place tu sais. »

Pas à pas il l'avait aimé comme on aime un bijou comme on protège et chérit sa sœur et comme elle le disait si bien, ils avaient dansé en oubliant le temps ne sachant rien de leur destin dans les étoiles. Un sourire et trois pas de danse de madame, tandis qu'il chantonnait la chanson. Une boite à musique, la leur. Une musique écrite par leur cœur. Il avait galéré à la trouver, et à la faire faire. Un brocanteur, béni ce brocanteur qui lui avait permis d'éviter un des énièmes caprices de sa sœur. Mee Joo, un nom qui résumait toute sa vie. Jin avait seize ans, mais il ne se voyait pas sans elle. Parce que Mee Joo c'était un peu comme sa Juliet voila tout.

« Tu peux rire et dire que c'est un amour insensé, je laisserai tout tomber et te rejoindrai à l'instant ...
- Jiiin tu dis ? Je t’entends mal.
- Non rien, je continue la chanson.
- Idiot. »

Et c'était sans doute l'une des dernières fois qu'il voyait son sourire, son petit corps menu, sa façon de pincer les lèvres, de se hisser sur la pointe des pieds pour atteindre le congélateur. Un souvenir qui ne le quitterait jamais, comme la fin du Rhapsodie avant qu'il ne se transforme en Requiem.

24 may. [Hyo Jin : 18ans]

Danser. Ou ne plus pouvoir. Un rêve, encore un. Plus vite ! Plus vite ! La fin ! Qu'y a-t-il à la fin ? Des larmes de rages. Sa colère explose. Il arrête de danser et s'effondre. Il n'a plus de jambes pour le faire. La musique continue. Les souvenirs se forment et peu à peu arrivent.

Il était rentré comme d'habitude d'Hangbeok, son lycée où il s'affichait parmi les gens les plus populaires. Classe D, un peu étrange, on parlait de rebus dans son lycée, lui il s'amusait là bas, s'arrangeant pour que ses parents absents, ses parents qui n'étaient que pour l'argent s'arrange pour qu'il passe des classes. Alors que sa sœur elle s'était fait intégrée en première année dans la classe A, qu'est-ce qu'il était fière de sa sœur, de sa tendre Mee Joo. Poussant la porte d'entrée du pied, il déposa son sac dans un coin de la pièce, attrapant le téléphone fixe qui semblait sonner avec insistance. Mais une fois le combiné contre l'épaule, coincé près de son oreille, son monde se brisa tout comme ce verre tomba. Il ne comprit pas tout. Il n'entendit que quelques mots. Mee Joo. Hôpital. Etat Critique. Il ne souvient même pas de comment il aurait pu atterrir à l'hôpital, si il avait conduit sa voiture, si il y avait été à pied, tout ce qui importait était sa sœur. Sa sœur qui était à l'hôpital. Alors quand il passa les portes, il fut étonné, qu'une jeune femme lui fasse signe de la suivre, lui disant qu'il l'emmenait jusqu'à elle. Il ne se souvenait même pas avoir demandé sa sœur. Tout était comme dans un rêve. Un drôle de rêve en soit. Plutôt un cauchemar même.

Ses larmes coulaient, il criait. Cauchemar. Les yeux ouverts. Il criait sa rage et sa douleur. La musique s'arrêta. Il lui fallut plus de temps pour se convaincre de se relever et de la remettre en route. La boîte à musique recommença sa mélodie. Il tournoya. Dans sa tête, un corps tournoya tout du moins. Danse macabre. Fermer les yeux. Et cauchemarder.

« Vous êtes le frère de cette fille ?
- Ajusshi ? demanda-t-il étonné, en regardant l'homme qui semblait si désemparé.
- Je suis désolé !! Vraiment désolé ! Je roulais sur la route, quand j'ai vu ces filles sur le pont, elles jouaient à un jeu dangereux, et l'une d'elle est tombée, droit devant ma voiture ... annonça-t-il, ses mains tremblant encore, la vision d'horreur l'habitant sans doute encore.
- Mee Joo ... Il ne pouvait dire que ça, parce c'était de Mee Joo dont on parlait. Sa tendre Mee Joo.
- Je pense que ces filles l'ont poussée ... »

Tournoyer ! Plus vite ! Plus vite !
Serrer ses bras contre son torse… Tournoyer…
Le cauchemar devient pire une fois réel.

Mee Joo n'a pas survécu. Il attendit et pria en vain durant des heures et des heures, mais Mee Joo n'a pas survécu, elle est partit. Partit sans lui, l'a abandonnée. Mee Joo était partit, s'était transformée en souvenirs, le laissant seul. Et tout s'enchaina, son enterrement, ses pleurs, ses cris, ses larmes, l'absence de ses parents qui avaient tant changé. Même le deuil passa. Même sa deuxième année passa, parce qu'il ne pouvait faire que ça, laisser passer les choses, et faire semblant de s'en remettre, laisser passer les choses, et se venger sur les filles responsables de la mort de sa sœur. Il ne savait pas si on l'avait poussé, ou si Mee Joo avait décidé de mettre fin à ses jours comme ça, tout ce qu'il savait c'est qu'il réclamait vengeance et qu'il l'aurait. Quitte à sacrifier sa propre vie pour ça.

La musique s'arrêta.

Il tremblait. La musique s'était arrêtée. Il rampa jusqu'à la commode et prit la boîte qu'il ferma et serra contre lui, recroquevillé au sol, pleurant. Il renifla et porta sa main tremblante à la clef. Il la tourna. Remonta la boîte. Ouvrit le couvercle. La musique retentit. Il ne se passa rien. Longtemps, il resta couché au sol à écouter la mélodie. Ferma les yeux. A quoi ça servait de pouvoir revivre un jour quand ce genre de souvenirs vous hantez ? Une envie de détruire la boite à musique, mais être incapable de le faire. Et le silence.

Je t'en prie, Dieu, réponds-moi, que dois-je faire pour que mon souhait devienne réalité ? Ah... Je veux te voir tout de suite, je crie au ciel de la nuit. Oh ma douce Juliet.
"Tout le monde va-t-il se coucher avec un amour comme celui-ci ? "
Ah... Réveille-toi tout de suite, ris et dis que c'est un mensonge. Oh ma douce Juliet...
Toi, qui peux dormir, et moi sans nom; Emportés sur les rails de la tragédie, nous nous souhaitons une bonne mort ...

17 jul. [Hyo Jin : 19ans]

La nuit est si longue qu'elle me rend fou. Le prochain lever de soleil semble loin d'une génération. Seul, dans les ténèbres je ne peux pas arrêter la solitude. J'ai abandonné mon nom, je souffre, mes ailes sombres ont déchiré mon corps. Maintenant, je montrerai les crocs au Paradis. Pourquoi je suis moi, fatalement ?
Si même les vœux d'amour sont incertains ...
Alors il n'y a rien à perdre.

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Hyo Jin a toujours eu une apparence plutôt longéfine et sensuelle, féline sans pour autant paraitre féminine ou androgyne. Chacun de ses gestes est d’un naturel gracieux, fluide. À un tel point, qu’il n’est pas rare que l’on le prenne pour un mannequin quand il marche. Mais il ne s’en offusque pas. Cela l’amuse même… Il prend toujours soin de son corps, parfois même davantage que peut le faire une femme. Ce n’est pas par prétention, loin de là. Mais il ne peut se sentir « bien » que s’il se trouve « beau » et lorsqu’il plait aux autres. Cela lui est pour ainsi dire vital. Dragueur ? Oui sans doute l'est-il. Mais passons, on reviendra à cela plus tard. Parlons plutôt de ses cheveux. Ils sont d'un naturel noir ébène sombre qu'il a éclairci pour arriver à un chatain plutôt sympathique. Il a une tendance à les porter plutôt longs, lui donnant un style négligé naturellement. Cependant, ne croyez pas que la néglige, sa chevelure. Généralement, ses cheveux sont bien disciplinés, même s’ils peuvent lui donner un air plus « sauvage » et séducteur… Cette douce crinière brune encadre un visage aux traits fins, sans être trop féminin. Ses grands yeux noir, pailletés de touches plus clairs, et ses lèvres rosées, charnues, sont ses attributs qui attirent le plus les regards (sans compter sa sublime chevelure, qu'il adore on aura compris). Peut-être parce qu’il n’a rien à envier à la gente féminine. Des cils noirs, épais et longs, ajoutaient de la profondeur à son regard qui ne reflète que rarement le « véritable Hyo Jin ». Et cette petite tête bien remplie est soutenue par un cou, lui aussi fin, délicat. Enfin, pour décrire le corps d'Hyo Jin, en général et brièvement, on peut dire que tout en lui est délicat : ses longs doigts fins et doux, ses bras, ses épaules, ses chevilles, ses jambes,... Même ses ongles sont manucurés. Il parait délicat, mais pourtant, toute les filles s'accordent à dire qu'il est bien fait. Il est aussi assez mince sans paraître squelettique, et pas si petit que ça, atteignant facilement le metre soixante dix-sept. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’a que la peau sur les os. Ses muscles sont bien fermes, même s’ils ne paraissent pas encore assez développés pour certain. Même son ventre plat ne montre aucune trace de ses muscles. Pourtant, il n’est pas « mou »… Sa peau était laiteuse. Elle est douce au toucher, et une odeur de rose, et de vanille en émane naturellement semble-t-il d'après la gente féminine, c'est juste son parfum qui s'est incrusté dans ses vêtements. De plus, à y regarder sous toutes les coutures, il ne s’y trouve aucun tatouage, ni de « grosses » cicatrices sur sa peau. Niveau vestimentaire, notre jeue homme n’a pas vraiment de préférence particulière. Il se moque totalement que ce soit simple ou excentrique, féminin ou masculin, moulant ou ample. L’important pour lui, est que ses vêtements lui plaisent et le mettent en valeur, lui aillent bien. Il lui arrive souvent de porter des bijoux, mais rien d’excessif. En soit il n'y a pas grand chose à rajouter sur lui, si ce n'est qu'il parait plus fragile qu'il ne l'est.

Hyo Jin semble être une personne de type « gai luron » et excentrique. Il rit, paraît toujours de bonne humeur et se sert de tous les prétextes pour festoyer. Cependant, il ne plaisante pas aux dépends des autres, ni ne fait des farces qui pourraient blesser « sa victime ». Non juste un bout en train en quelque sorte. Paradoxalement, lorsqu’il est seul (ou se croit seul… ce qui revient au même), Hyo Jin est très calme et doux. On pourrait croire que c’est une toute autre personne. Son regard habituellement rempli de malice devient lointain, triste. Il lui arrive de fredonner une mélodie mélancolique qui semble être de son cru. Cependant, il a horreur que l’on l’entende chanter, c’est très embarrassant pour lui (même s’il chante très bien). De même lorsqu’il peint. Il est si sérieux qu’on a dû mal à croire qu’il s’agit bien du même Suh Hyo Jin. Peut-être est-ce parce que c’est la chose qu’il adore le plus au monde. Mais pour certaines raisons (mystérieuses, inconnues… au choix), il n'aime pas qu'on le regarde peindre, c'est comme si on pouvait voir qui il était vraiment, et ce côté là de la chose le gène. Question nourriture, notre jeune homme mange très peu. Il n’a que rarement faim et peu d’appétit, ce qui fait que les ¾ du temps, il se force à se nourrir (il n’a pas le choix, c’est une question de survie). Son seul péché mignon…. C’est le chocolat. Même s’il n’a pas faim, il est capable d’en engloutir une quantité impressionnante pour lui (sans doute « normal » pour quelqu’un d’autre), même s’il le regrette une fois ce plaisir de dégustation passé…

Il a aussi le « toucher facile ». C’est-à-dire qu’il n’hésite pas à faire de gentils câlins, à poser ses mains sur les autres, à se « coller » à ses camarades, et tous ces genres de gestes. Cependant, être aussi tactile ne veut pas forcément dire pervers. Ce n’est pas parce qu’il vous câline tendrement qu’il veut se retrouver dans un lit avec vous. Il fait souvent ce genre de gestes sans arrière-pensées, en toute « innocence ». Hyo Jin est bien sûr tout à fait conscient que ce comportement peut parfois prêter à confusion. Mais il s’en moque. Tellement qu’il peut jouer le jeu si la personne qu’il câline croit qu’il veut satisfaire sa libido. Il faut dire aussi que ce jeune homme paraît du genre à s'amouracher et à sortir facilement avec n'importe qui. Ce n’est évidemment pas le cas. Il n’ira jamais dévergonder une fille innocente, il n’abuserait pas non plus d’une personne naïve, et encore moins des gens qu’il considère comme « pures ». Hyo Jin semble aussi quelque peu narcissique et très efféminé dans ses manières, pas son apparence. Il peut passer des heures à se préparer pour un rendez-vous qu’il juge intéressant et important. Ses vêtements sont souvent coûteux et de modèles uniques (« faits sur mesure », si vous préférez). Mais qu’importent les dépenses, le jeune homme en a les moyens grâce sa famille et son éducation qui lui a donné des gouts de luxes. De plus, il n’est pas rare que certaines de ses partenaires lui offrent de nouveaux habits, bijoux et autres ustensiles du genre. Vouloir paraître « beau », « magnifique » aux yeux des autres à ce point pourrait sembler très superficiel. Mais ce n’est pas le cas. Pour Jin, ce besoin est quasiment vital. Tout ce déballage de richesses et d’extravagance cache sans doute un mal être grandissant.

Si on gratte un peu le masque - la carapace - du jeune homme, si on parvient à pénétrer dans l’une de ses failles, on peut découvrir qu’en réalité, il n'est pas très fier de sa personne, pouvant presque aller jusqu'à la haine de lui-même. Il faut dire que souvent il se sent totalement inutile, très seul et horriblement vide. Ce n’est que lorsqu’il sent qu’on le désir, lorsqu’il est entouré et au centre de l'attention qu’il arrive à se sentir « vivant » et ce depuis qu'on lui a brisé le coeur. Oh bien sûr avant, il avait déjà ce côté vide, et effrayant, de même que les pensées d'inutilité, renforcé au moment de la mort de sa soeur, mais ça n'était pas à ce point. Il préfère cependant garder une distance par rapport aux autres, de crainte de les « salir ». C’est d’ailleurs pour cela qu’il évite de s’approcher très des personnes qu’il juge « pures ». Pures comme sa soeur, envers qui il se sent coupable. Coupable de sa mort. Elles sont si lumineuses par rapport à lui. Si ses Ténèbres les engloutissaient, il ne se le pardonnerait pas. Quel crime horrible se serait de souiller ces petits anges ! Non, vraiment, il ne peut laisser personne être entraîné dans sa chute. Hyo JIn est incapable de s’ouvrir et de se confier aux autres. Il a trop honte pour cela. Le sentiment de peur s’en mêle aussi. Il y a aussi un instinct de survie : il sait combien cela détruit de placer toute sa confiance, ses pensées, son cœur, son âme en une autre personne. Jin craint de sombrer entièrement dans le néant s’il se rapprochait trop près d’un autre être humain. Et pourtant il est souvent entouré, mais c'est le genre d'amitié factice quoi que solide malgré tout. C'est juste que les gens ne connaissent pas son vrai visage. Il est aussi si convaincu d’être « vide », qu’il est terrifié à l’idée qu’on ne le découvre (qu’il est vide, pas qu’il ait peur). Et puis être complètement mis à nu face à quelqu’un…. Cela viendrait aussi à donner sur ce « quelqu’un » un pouvoir total sur lui. Bien qu’il ne craigne pas les coups et les blessures physiques, notre peintre en herbe est paniqué face à ceux que l’on pourrait infliger à son cœur et son âme qui sont déjà si meurtris.

En soit Hyo Jin est une personne que l'on qualifirait facilement de populaire, même si en soit il ne montre que ce qu'il veut montrer. C'est un jeune homme qui n'a aucune confiance dans le genre humain voila tout, et encore moins en lui.